Guizèh est située sur la rive gauche du Nil, face à la vieille ville du Caire. Sa renommée internationale est due aux grandes pyramides célèbres de Kheops, Khephren et Mykérinos, ainsi qu’au Sphinx, tous les trois témoins de la civilisation égyptienne antique, s’étendant sur le plateau à quelques kilomètres de la ville.

Aujourd’hui, Guizèh est un chef-lieu de province de près de 2 500 000 habitants1 et fait désormais partie de la grande métropole du Caire Haut lieu touristique grâce à la présence des pyramides, dont celle de Kheops reste classée parmi les sept merveilles du monde antique, le site de Guizèh est menacé par la rapide expansion du Caire dont l’urbanisation galopante et anarchique grignote peu à peu les alentours du site y compris ceux qui se trouvent sur le désert.

De ce fait une nouvelle politique de protection du plateau est en cours d’élaboration avec notamment l’édification d’une enceinte sur tout son pourtour délimitant ainsi la zone archéologique protégée de ce qui ne l’est pas et sécurisant son accès. Le site est en effet également victime de son succès.
 Parcouru par des millions de touristes chaque année la visite est de plus en plus canalisée, afin d’éviter les nombreuses détériorations causées par des touristes peu scrupuleux qui n’hésitent pas à inscrire leur passage historique dans la pierre des mastaba et autres vestiges encore visibles. Certains vont même jusqu’à défigurer les reliefs qui ne sont pas mis à l’abri. Le service des antiquités qui ne peut pas entreprendre de restaurations ni de fouilles de sauvetage de grande envergure, le site est vaste, est de plus en plus obligé de le préserver davantage, par la simple interdiction de son accès aux touristes.

La liberté de circulation et par conséquent la visite du site se trouvent limitées d’une année à l’autre causant la frustration des passionnés des vieilles pierres. Des caméras seront installées dans tout le site pour contrôler le comportement des touristes, ainsi que les pilleurs des antiquités qui se dissimulent au milieu des touristes et qui étaient récemment parvenus à faire sortir du plateau de Guizèh des statues très précieuses. Ces voleurs ont été arrêtés et condamnés à des peines allant jusqu’à vingt ans de prison ferme.

Les pyramides ont elles-mêmes été menacées par ces millions de visiteurs qui, le plus souvent, en ressortaient déçus de n’avoir pu voir les magnifiques fresques ou les trésors se rapportant à la légende des pyramides.
Pour parer au danger du manque d’oxygène, des systèmes de ventilation ont été installés. Les trois pyramides ont été fermée à tour de rôle chaque année pour assurer la protection du monument.